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¬ Lacryma bestia   ¬ Respons cible  ¬  Intimement lié  ¬ Lancinances de l'un stable  ¬ Bla bla terre à taire ¬ Prismatique ment songe



Cont@ct
 














Mais si

Dire, sans conter, s’abstraire, braire comme une âme en plaine... Il va sans pire, il sent son mieux, paître tout près...
Renâcler, ruer dans les bravades, sans tirer de juste aise... Ebaucher l’hymne à la voie, puis sans découdre la file,

Restituer le très pas...

Mais Si, mais Non !....

L’ambivalence revendiquée

Présenter le travail musical et poétique de wall°ich tient de la gageure, il faut se laisser aller au jeu dans une approche perceptive euphorisante, cheminement improbable jouant de l’improvisation majeure du sens et du jeu avec la langue. En bien des points il s’agirait de s’asseoir autour d’un feu pour conclure une paix durable avec soi même et fumer ce calumet des mots qui glissent, dérapent, entrent en pamoison vers une destination inconnue.

L’homme est déjà un penseur, un amoureux du Je, il s’emballe facilement, joue à sauter de rives en rives, au comble de cette joie créative qui tourne les mots dans leur sens, les retourne comme petits pains, les dore. Ce sont des jeux de langage qui défouraille, hors limites, hors champ, hors propos.

Improvisations éclairantes majeures, les sons éclatent comme des bulles de Jazz, s’échappent vers le ciel, déjugent le trop, le trop plein ; ce sont de petites lumières qui bondissent de bouche à oreille, de bouche à bouche, un peu des chocs au Là écrirait l’intéressé.

wall°ich est ce témoin actif qui pratique une oralité de circonstance en prise directe avec cette musicalité qui oriente le sens et qui rebondit systématiquement chez l’autre, ce compagnon de l’un probable, ce joyeux partenaire pour résonner, réduisant le choc du toc à son renvoi en soi, dans une improvisation de l’heure magique, dans un Total délit où se tient un esprit libre et frappeur, comme on le disait alors des rendez-vous spirites, qui vente, qui saisit, qui accroche l’hémistiche, se fraie un chemin à travers ces sonorités langagières, prend corps dans un élan rabelaisien, inspiré des lettristes.

Point majeur de la pratique voluptueuse du calumet de paix et de ce qui s’y attache, wall°ich contente le sérieux, s’ouvre à un autre plan majeur que l’esprit invente, devient poseur de bombes, dynamite la sociale attitude, rêve tout haut et raccourcit le temps.

L’auteur ici renvoie à l’esprit délictueux, qui dé-réalise le sens avéré et attaque la fonction cognitive classique du langage articulé par la langue, en signifiant le Total Simul de la Raison, dans l’invention d’une intuition propre qui fait fourcher la langue. Cette langue émotionnelle, inventive, crue, langue fourchue, faucheuse aime à déraper, à savourer, à inventer, à s’émouvoir en tant que langage, signes, et qui, tout en dé-lisant,s’avance au détour de son chemin, pour s’apercevoir, s’entre-voir, se dessiner, se saisir et vérifier sa multiplicité clairvoyante dans ses dédoublements.

Quand la langue fourche, n’est-elle pas ici sur le chemin et en même temps à son détour, n’est-elle pas à plusieurs endroits à la fois ? Et c’est cette possibilité du Mal évoqué dans ses détours l’aveu d’être tueuse, multiple, sauvage, iridescente, bref faucheuse de ce réel asservi des quotidiens, dans ses opérations de nominations normatives, proposerait le chemin des libérations olfactives, sonores et trébuchantes, comme un feu léger contre la nuit opaque, frais et inspirant, convoquant à son entour, la joyeuse bande des mots libres et autonomes, passant de bouche en bouche dans une société d’amicalité.

Avec wall°ich, la langue reprend son droit, sinusoïdale énervée de l’esprit libre, se déterritorialise, revient à son cours propre, s’aventure, délire, se saisit elle même, en tant que langue verte et inventive. Mieux elle porte dans ses dévissages le chemin du non sens, de l’Un. Retours à ses naissances prodigues.

wall°ich est ce tombeur du faux langage et l’adoubeur du jeu de mots. Il faut lui rendre les grâces, car, au fond on adore faire répondre la langue à ses fonctionnalité directives surchargées de la raison cartésienne pour s’abandonner à cette pure errance qui source nos libertés de jouir sans ambages d’au moins cette liberté là, libre d’accès, et si divinement alerte de ses communications, en société.

wall°ich, grand musicien, improvise au quotidien et en société ces fleurs sonores pour notre plus grand plaisir. Entrez donc dans la danse de ses bonheurs déclinés pour vous rafraîchir à cette eau claire et céleste qui bat la cadence et porte la joie anarchisante de son bonheur

Tout cela ne se fait pas sans images, ce recueil s’égaie de peintures photographiques, ouvertes sur la nuit, inversées par le jeu du négatif-positif, en pause lente, traçant le trait noir d’encre, dans un graphisme protéiforme, calme, pour toucher au trait, au dessin, à ces bulles qui viennent rythmer, le temps et accoucher de silhouettes improbables.

Ces bonnes heures sont sans restriction, c’est où vous le souhaitez. Entrez dans ce livre par devant, derrière, par la fenêtre, son cours est déjà libre et ne repose que sur une attention poreuse, sans limite, improbable, il est pure jouissance et pur labeur, mais sans peine....la langue sonne.

Pascal Therme 13 Janvier 2020

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