Pourquoi écrire ou ne pas cet objet là de la conduction du Monde tandis qu’en caillots nos résistances s’affirment.
Parce que je ne rêvais pas de fluidités libérales en toutes choses. Ni d’embolies au demeurant. Mais qui songe ici ne se transporte pas ailleurs, pas ou plus, ce chemin insensiblement. Alors j’ai rédigé une métaphore de nos circulations qui nous emporte sans cartographie là où l’on peut encore s’explorer sans interdits. Dans la parole, dans cette langue d’ombre qui nous ruine d’amour et nous laisse parfois pantois, parfois blancs de foudre, jamais à nous-mêmes dans ces constellations circulatoires. Les mots ne sont pas barbelés, ils ne demandent qu’à être prononcés, qu’à être aimés. Caressons nos fantômes ensemble si vous le voulez bien. Ils nous franchiront.
A propos du Tuyau du Monde / à Paris, 12 septembre 2005 /
Nicolas Bilder |
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