La fission de l'atone
( à consumer sans inter dictions ! )
|
LA TERRE M’ONDE ou LA TERRE S’ONDE
Bougez le Un devant le miroir.
Les ondes s’ordonnent dans la chimie de l’écoulement.
Effluves stratifiées au bas du monde.
Une fabrique de temps
cristallise les ombres et enseigne la valeur du zéro.
Un reptilogramme gronde
numéroté dans les viscères
à l’embranchement des solitudes, des cratères
avaleurs de rêves.
Particule après particule
nous déduirons des gouffres
le poids des larmes, des émulsions, des savoirs,
des léthargies de l’âme dans la capitale de la douleur.
Prestige de l’hémiplégie.
Radiance à la raie des faces
dans le volume du sommeil.
Une tristesse édifiante
dévaste et conquiert les âmes ingénieuses.
Une flotte de glace agrège un attracteur de songes
Cataracte des lenteurs au prisme d’un « pèse nerfs ».
Au fond de nos crânes, un statut d’homme.
Deux orbites s’isolent - spectres du sort -
et veillent aux éclats
quand fondent les éclairs et les formules de la lumière.
A calculer la hauteur du ciel
la rareté naît « de combustions lentes ».
(inspiré par « Nous gens de combustions lentes) Grisel
Quel geste peut équilibrer l’Internité ?
Nous visiterons l’existence comme une redoutable partition charnelle
Asséchons les vertébrés, exorbitons les canaux de la pensée
et vous verrez le monde s’opéra
Devant une glace prostituée, le 1er récit du miroir.
Le Un réclame un reflet.
|
Les textes |
|
|
|
|
|
|
|
ALCHEMYA OU L’INCERTI CIEL
Sur une île au Mercure influez sur pellicule de jour
Dans la matière à réflexions,
fondez la cataracte acrobate des lenteurs meubles.
Dans la quadrature du siècle, alquez avec esthétisme
Plastiquez nébuleuses des Jours Anciens
Coursez quanta de questions atomiques à cours d’uthopies.
Reptation immobile sur image réversible .
Distillez Dante en dés d’air
Douez le droit de taire au bas de toute genèse
Faites l’expérience de l’espoir et prière d’insérer le quantique.
En profondeur d’Etre
Inflammez le métal de Paracelse puis inifugez.
En courbe de crâne
Inspectez les spectrosphères
et présentez un précis d’allusions (voir manuel)
Sur Bas Art commettez sillon fumigène.
Sur l’aimant ciel signalez les danses frénétiques du signe
Traduire / traduisez en vibration
et faites de la vie un courant d’air chaud.
Dans l’Arbre à Lettres à profondeur d’Ëtre
Puisez cryptogrammes à effets cubiques.
Semez sels aux interstices des insertis ciels
Puis, vaporisez le chant.
Consumez sans inter dictions
Un reste de temps a usé l’Eternité.
Sur Divan le terrible, en vous, le démon du divin.
Spéculez (donc) sur Sophie !
Traversez l’écho du corps
Transcrivez en scriptaux liquides
Injectez silence d’un bout à l’autre.
Vous obtiendrez un battement.
Du Livre de Thot, fondez un opus
couler l’Hermès et fluir un volume.
Hissez les zones de sensibilité.
Guettez l’œil dans la matrice des mirages.
Cochez la mémoire. Enveloppez de présent.
S’infinit l’origine en fluides flacons.
Dans la crise de l’aurore, faites irruption :
vider le signe dans la face interne de l’éclair
le couler au bas du Sphinx
dans l’inflation cachée.
Sur fond de mer, dressez pièce d’eau
Imbiber les hydroptiles en attente de solution
Puis tamponner d’hypnose
Humectez le départ puis, désertez chaque complément d’aire.
Prêt pour le tétanique … ! ?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L’AILE AU TRES OR ou TELE GRAPHE
Ce poème prend l’inutile pour point de départ et trace les visions ralenties d’un oiseau.
Pour un oiseau, le monde est un climat et les pays existent uniquement dans les cartes.
Ce rêve fut accompli par le gardien des bons aériens, poète et spéléologue à domicile.
Le premier oiseau bagué de silence fut fabriqué par des volutes de papier et de fumées.
Dans l’ascension du crépon, fondit sa vision
et sa première carte fut réalisée sous les doigts d’un pianiste.
Aux rythmes des œuvres primitives, l’oiseau se fit Héron et prit les mesures du calme.
Derrière lui, l’Histoire goutta en de vastes réflecteurs de rêves
et ses pas coulèrent la lenteur dans de spongieuses mélodies.
Son chant visita la seconde carte et inventa l’océan pour premier horizon sensible.
Le gardien des bons aériens se fit ruban dans une partition soigneusement roulée
Et recela tous les plans du rêve. Chose aussi légère qu’inutile. Matière héréditaire de l’espérance.
Le héron, épaissit alors son envol au volume aléatoire des élans rares
et devint compteur de ciels et conteurs d’oiseaux.
Ici, à cet endroit de la carte, le gardien des bons aériens reposa son poème dans une bulle de temps.
Il se dit : avec ou sans itinéraire, un oiseau ne se perd jamais. Il polit le monde de son regard
et la terre garde sa rondeur.
Tandis qu’il pensait les yeux fermés,
un uchroniste vidait sa fabrique de temps et liquéfia ainsi toute virgule à notre respiration.
Notre héron en profita pour voler la carte. Il en fit un cerf volant.
En Robinson sur son île de réflexion, le gardien des bons aériens et spéléologue à domicile
goûta alors la solitude et crut y reconnaître sa p ropre stratigraphie : notre généalogie.
De saveur très ancienne, elle était née sur les parois rocheuses, avait égoutté les nuits
puis germé aux déserts. Elle épaissit l’homme d’un lien toujours plus charnel avec l’existence.
C’est là son itinéraire le plus simple et le plus sûr, le plus profond et le plus conducteur.
Il se dit : à quoi bon s’inquiéter, les oiseaux gardent dans leurs ailes l’empreinte des cartes.
Ils n’ont pas besoin d’elles pour emprunter des chemins raisonnables - ils sont résonances.
Dans sa virtuosité plastique, dans la courbe de son aile, le héron allia la matière et l’espace.
Il recueillit en son œil les degrés du soleil et en son cœur la respiration des éponges.
Il battit en ses ailes la formule de la lumière et prit l’étoile pour rite d’ascension.
Ici, naquit la prière par loi de l’attraction.
Les yeux des oiseaux filent les anneaux de jour, des points de vue et ainsi se croquent les cartes.
A leurs vols, elles sécrètent un livre, déploient une alter-native.
Si lents cieux, les oiseaux passent de l’hémisphère poétique aux hyper beaux réels.
Ainsi, ils inventèrent le mouvement du monde et corrigèrent son tir par loi de l’équilibre.
Ils dessinèrent la dimension des âmes et tracèrent l’impensable à l’encre blanchissante.
La lumière nous fut ainsi restituée, invisible et palpable. Pure équation du silence.
L’oiseau devint poète et disparut dans la carte.
Fasciné par son vol, poli à l’orbe de son regard, le gardien des bons aériens en chercha la partition.
Depuis, dans l’œil du Héron, du Manchot, de tout oiseau, le monde se répète et devient chant.
Depuis, au dos des cartes palpite le très or. Le gardien des bons aériens en préleva le trait,
l’apposa sur sa carte. Elle lui rendit l’âme et l’or riant. Puis, il se percha sur l’arbre à heures.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L’ARGILE DU REVE
ou L’ELAN PLASTIQUE
Un filet d’air.
Une peur poreuse filtre et chasse l’étouffement.
La mélodie du grave sonde siphonne l’espace.
Sous la peau
fermente
s’exile le cri.
Dislocation Incantation.
La chair trempe en douleur.
Voyager est lent dans le chant in-ouie où la guerre a consumé l’ultime désert de l’espoir.
Sourde est la transe lorsque l’éclat d’une bombe a minutieusement gaspillé la lumière.
Le regard se teinte de morsures larvées
infimes coupures quand l’œil absent de droit.
La danse se lève
la geste infirme
la gorge atrophiée.
La foudre a dévêtu le feu.
La transe s’innerve dans la canicule du souvenir putréfié.
Nos âmes irradiées s’humectent se consolent à la cendre.
A bras ardents le torse vocifère.
Se répète sous les sulfureuses pluies miniatures.
Les hurlements de l’histoire crissent sous la tension fervente des muscles encore intacts.
Dans l’espérance fragile se tressent et se détressent de vertueuses chaises.
Ultimes remparts capables de se tenir à cet endroit. Assidues aux vides.
Fraternelles Indigentes et comblées.
Trois orbites défuntes où s’enfante la tragédie hantée du premier soleil
où déserte l’orgie muettes parmi le lambeau
où craque artèriellement le silence.
Dans le vide ancestral convoiter l’espérance.
Le fragile se tient entre nos corps et cherche une assise.
Le ciel capté par entre-temps se coule lentement aux articulations arides
aux touchers d’aveugles,
aux cataractes de membres grêlés par l’effroi.
La note ferrugineuse gronde maudit et engendre.
Gravit comme le fer l’annexe de l’espoir.
Un torre sous-terrain s’immisce dans l’accord au danger douloureux de nos ventres fumants.
Broyé au nucléon destructeur de toutes visions le fer s’oxyde.
Echappé à l’éclair le métal du corps se tend.
Sacre l’espace à dompter. Muscle rudimentaire dans la transparence de l’air.
Obscure sensation d’une avant-dernière naissance.
De la ruine au rêve ultime tentative d’inachèvement.
Le pouls de la danse traque le moindre renouvellement.
L’espoir pour conquête devient respiration.
Créateur insatiable des songes manquants.
Interminable pore inlassable mouvement
Nerf spongieux
capteur des rémissions avides.
Dans la menace minérale qui nous pétrifie
nous méditerons l’accord
pour ultime tremblement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LE STRIP’T AUX ORS *
ou « LES SAVOIRS VISIONNAIRES » Marcel Moreau
Sous orbites fléchées
des serpents hélicent l’Enigme
et alignent de vaines vérités.
Dans la matière du langage
La polémique extrait des notes névralgiques.
Le rythme est son mystère.
Toucher la preuve
à l’extrême pointe de soi
est un essor salutaire.
Aux contreforts de la libido
la langue est issue.
Nous serons vibrations
quand la jouissance éternue.
Sur nos vulves incendiaires
les strip’t aux ors broient la lumière
et nous lèguent le cri pour influx nerveux.
De toute internité
reflue la Mer des Crises.
Icône des hommes à fables.
La langue déborde des salives à femmer.
Hôte antique des silences à ancrer.
Sur l’expansion / sous expansion du secret
nous dresserons nos Tables.
Lois à rythmes pour corps éloquents à se mesurer.
Aux angles morts d’une langue invertébrée
les strip’t aux ors intronisent les premières chaleurs.
A jets de langue,
arguments et meublés
les femmes s’allument à l’Essence.
Après stupeur,
torréfier troubles
utiliser paraboles
éjaculer (le) repentir.
Sceller le dialogue dans un monogramme.
Ellipses sous acides radieront la Légende.
LE STRIP’T AUX ORS * : animal préhistorique mira-culeux, trans-forma-t’heure de courants en airs chauds. Séismatique, saurien sachant éprouver des âmes ourses caniculaires dans les laves de la mer des Crises.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
THEOMERIDES
(ce titre est un rappel de Dieu en grec et de Homère sans le H.)
La terre déménage pour cause de sans cause…
Tout le monde s’en cause !
Le monde polit sa vacuité
Dans la danse des horizons sensibles.
Une éristique* booléenne renversa la raison
et deux aveugles tendirent les échelles du signe.
(Désormais) Dans le cours de nos vies, nous négocierons le flux des arbres démesurés
et (nous) vaporiserons le doute.
Devins et si lents cieux pourvoiront aux ténèbres blanches
Leurs ailes battront les micros sillons de l’indiscernable.
A l’angle des équations utilitomètres
nous mettrons des rêves de toile aux navires
nous fabriquerons des solutions imaginaires.
Nos songes serons hérésiaques
Et nos peaux deviendront intuitives.
L’eau nous versera dans la tendresse des possibles.
Après dissolution de l’Etre, reste le devenir.
« Aimer dans un geste cultivé » René Char
comme on suppute la vérité.
En respirer la membrane lucide
à travers toute transparence.
Et nos corps iront musicaux,
Aux embellies verticales des migrations électriques
Nos rythmes bleus subtiliseront la strate aux sphères
épongeront un point dans les profondeurs rouges
aux tympans d’un temps où nul vœux ne répond.
A longueur de poèmes
nous publierons nos échéances, nous fonderons le récit / à la fonte du récit
et lui donnerons forme d’un livre.
Nous vous dirons comment brûler.
éristique* : art de la controverse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
UN PETIT ROI SCRIPTUREUR
Si, un jour, le monde s’effaçait à la main, il s’écrirait en une vapeur l’Ile Lisible.
Le petit roi tient à ces mots. Vous allez comprendre pourquoi.
Un jour, le petit roi se frappa trois fois la poitrine et l’origine s’égoutta avec le bruit d’une minute.
Il attendit la concrétion et, pendant ce temps, mangea un masque de pluie.
Plus tard, il fit couler la nuit et épongea un mirage.
Le temps s’essora et le petit roi relut son papier.
A l’encre invisible, la ligne avait changé – aujourd’hui il était écrit :
Chercher la constance du jour dans la fabrique du temps.
Il prit une perpendiculaire et mesura la minute qui venait de s’écouler.
Dans une plaine d’encre, le petit roi intégrait le ciel et ses éminences.
Sur son île de patience, il attendit le moment juste pour inscrire le prologue du possible.
Le temps est précis, ne le montons pas à l’envers, pensa-t-il,
les gens sans intérêt pourraient revenir. Ce sont ceux qui vous visitent le plus.
Il accrocha donc son papier là où le temps prononce un point.
Cessons de « moudre des mots sans poids » René Char
Aux balances studieuses, peser le poids du geste et l’onction de ses vertiges.
Tout était ainsi ajusté et le petit roi put ainsi passer aux choses sérieuses.
Comme tous les jours, il se fit des recommandations a lui-même pour en vérifier la prudence.
Verser un liquide plan sur une incidence inclinée et attendre la co-incidence.
Sa stratégie pouvait commencer quand,
un uchroniste historiographe vint à sa rencontre
Il parlait, parlait … rassasiait son petit monde en refaisant le sien
Alors pensez un peu ceux qui n’en non aucun !
Le petit roi guettant patiemment la rupture de son cerveaumatic,
se permit de l’interrompre dans une de ses vapeurs
Pardon, vous avez tout lu ou lu le Tout ?
Interloqué, l’uchroniste historiographe n’avait jamais entendu une question pareille.
Comment faire le tour du pur quoi en 80 mondes ?
Il avait beau avoir mangé tous les livres, on ne l’avait jamais branché sur une telle onde.
Epastoufflé, le savant du vrai-faux bien regagna péniblement et poliment le regard du petit roi.
Le petit roi, lui demanda une chose très simple – qu’est-ce que la vérité ?
L’uchroniste historiographe resta songeur. Il en avait pourtant prit toutes les dimensions
et ce mot ne tenait nulle part.
La vérité … ?? Vous l écrivez comment … ??
Le petit roi sourit et se tut.
Il traversa les couloirs de son récit comme on visite ceux d’un ministère,
cousus de compromis et imprudences.
Il écarquillât les yeux au prisme de l’attention et se jucha sur le terme arc-en-ciel
Pure vibration qui ne nuit jamais.
Vous voyez, il existe une langue en laquelle tout le monde peut se reconnaître - dit-il au savant qui s’effaçait.
Faire bouillir l’air avant de résonner puis jeter le papier.
Finalement, on règne constamment sur des hypothèses et des résumés.
Mon papier est bien assez grand.
Alors, il versa toute sa sincérité dans un dé d’air et cela lui suffit pour vivre le restant de ses jours.
Après Tout, l’Eternité nous rend fluides.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le label 
La collection 
|
|