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)( Quid )(

     

 

De nos jours on dira
sans gêne aux entournures,
j’aimerai te vouïr en vrai
vous pouvez vouïr un extrait
je suis tanné de vouïr tout le monde
c’est beau ça va vite mais ça a rien à vouïr
c’est fou le nombre d’imbécilités que l’on peut vouïr
ou encore je viens juste de vouïr
je veux revivre encore pour vouïr
je vais essayer de vouïr ça plus près
j’ai l’habitude de vouïr des images comme ça
il faut la vouïr pour y croire
je suis heureux de te vouïr
Avec VOUÏR, le label,
se forge une fusion de nos sens épongés
Prêts pour l’expérience, relaxés, détendus
Vous avez branché votre caisson de reconnexion sensorielle
C’est fini la mode de l’isolation, vous ouvrez vos portes,
Vous n’êtes plus dans les pertes
Désireuses, désireux des sens
Vous glissez le dvd
C’est parti, no ceinture of sécurité
VOUÏR, c’est l’agence de voyage
en vous-mêmes,
VOUÏR, c’est stupéfiant
sans être illicite
VOUÏR, c’est rusé
si vous avez le temps de…
Laissez-vous teinter.

Pub'ère 2007



Et la lumière de l’œuvre cathodique en sept jours
Rémanence divine par laquelle l’œil en la tombe
Nous parla beau de l'obsession du Monde
Sans laquelle notre condition d'Hommes ne serait
Le tuyau du Monde tube cathodique
Bombarde à rayons fortunés
La forteresse assiégée de nos intimités
Quand amis dites-moi quand vous nous sans les autres
Résistants dévorant vos provisions secrètes
Soustraites à l'électronique du Monde
Vous lèverez-vous ?

 

Pour qui vouït de voir autant que d’entendre
Plongeant dans les territoires sans balises de l’image
A même la bouche à même l’oreille l’enivrement vient
En boucle en volutes en excroissance des corps
L’immersion pourra être ingrate envers les autres sens
L’ouie, entendement phénoménal, invente notre regard
Vouïr est une exploration amniotique de la création


Nicolas Bilder

Words without Thoughts never to Heaven go.
William Shakespeare

Au sein du label VOUÏR, une collection Ceux-qui-pensent-tout-seuls qui cherche à donner voix, sons et images à des écritures poétiques singulières. Chacune d’elles, Gertrude Stein, Nicolas Bilder, Joyce Mansour, Emmanuel Pereire, Emily Dickinson deviennent l’objet de notre contemplation : celle du fonctionnement interne d’une pensée polyphonique qui se cherche, se perd, se suspend, s’emballe au rythme de ses tâtonnements, errances, courts-circuits, brusques bifurcations et erreurs d’aiguillage.
Cette collection est un dialogue, trilogue, infinilogue intérieur entre des mots, des images et des sons ; un monde en processus, en archipel,où chaque élément, parfaitement autonome, entre dans le jeu d’une combinaison vertigineuse.
Cette collection veut lutter contre une langue univoque pour retrouver toute la force de l’imaginaire, pour affirmer la possibilité d’une
interprétation qui n’aurait pas de limites. La subjectivité est l’essence même de notre pensée qui ne peut se limiter sous peine de s’annuler.
Cette collection est habitée par la présence d’un corps qui écoute et regarde. Ce corps est celui du spectateur, au sens de spect-acteur.
En présence d’un tel objet, il peut s’il le désire se projeter derrière l’image, passer de l’autre côté du miroir. Cette traversée fait de l’interprétation une aventure laissée à l’initiative du spectateur en quête de sa propre énigme.
Cette collection est celle de l’imprévisible. Ce qui surgit pour la première fois est un non-lieu de la pensée qui ne connaît pas de contours définis. Ne plus s’appartenir, être soi-même ravi par soi-même, c’est se risquer à s’élancer, à se jeter hors de soi. Vertige de la première fois, de ce dehors qui nous appelle. Le dehors d’une pensée qui se réinvente, qui soudain nous échappe et nous engage à reconnaître ses
échappées.

Frédérique Bruyas

 

Invisibles radiations convoquées qui en cette chambre
Qui en ce salon sans autre but vraiment
Nous amputent de notre inconnaissable
Qu'un fragment nourricier fugace
Émissions programmations multi-diffusions
Qu'un fragment nourricier fugace
Pay-per-view câble retour sur investissements
Qu'un fragment nourricier fugace
Pornographie téléachat audience
Qu'un fragment nourricier fugace
Quand avec la vie la fin des émissions

 

Nicolas Bilder
Le tuyau du monde
extraits 2005
 
la collection

...pensée en marche, pensée à voix haute, pensée au travail, pensée sans penser, penser-sens...

Gertrude Stein > Strophes en méditation
Poèmes traduits de l'américain par Christophe Marchand-Kiss
avec l'aimable autorisation des éditions Textuel
Textes dits par Frédérique Bruyas / Mise en sons et en images : wall°ich
durée : 57'

Pensées disjointes qui s’enroulent et se déroulent
comme autant de circonvolutions d’un cerveau qui ourdit le monde.
Ces 15 strophes ont chacune leur géographie particulièrefaite d’un subtil mélange de proche et de lointain, de fulgurances et de réminiscences,
sans jamais de destinée prévisible.
Elles s’adressent à soi, à l’autre, aux oiseaux qui passent.
Ilots poétiques que l’on cherche vainement à décrire,
à suivre, à comprendre. Abandonner toutes tentatives
de réponses, rester dans le pur questionnement
que chacune de ces strophes représente
et que l’intimité de ces méditations à voix haute
nous atteignent et nous parlent au plus près,
sans savoir par quel miracle cela s’opère.
Il serait bien difficile d’en dessiner les contours.



Pourquoi les pensées peuvent-elles être
leur aide ou allées

 

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Nicolas Bilder > Le tuyau du monde
Textes dits et écrits par Nicolas Bilder
Mise en sons et en images : wall°ich
durée : 58'

La main ouvre cherche fouaille au creux
Là-bas ailleurs ou l’espèce foisonne
De ses lumières le silence des jours appelle
Les météores depuis cette cheminée de paroles
Pourquoi écrire ou ne pas cet objet là de la conduction du Monde
tandis qu’en caillots nos résistances s’affirment.
Parce que je ne rêvais pas de fluidités libérales en toutes choses.
Ni d’embolies au demeurant. Mais qui songe ici ne se transporte
pas ailleurs, pas ou plus, ce chemin insensiblement.
Alors j’ai rédigé une métaphore de nos circulations qui nous emporte
sans cartographie là où l’on peut encore s’explorer sans interdits.
Dans la parole, dans cette langue d’ombre qui nous ruine d’amour
et nous laisse parfois pantois, parfois blancs de foudre,
jamais à nous-mêmes dans ces constellations circulatoires.
Les mots ne sont pas barbelés, ils ne demandent qu’à être prononcés,
qu’à être aimés. Caressons nos fantômes ensemble si vous le voulez bien. Ils nous franchiront.

A propos du Tuyau du Monde / à Paris, 12 septembre 2005 /
Nicolas Bilder

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Joyce Mansour > Le grand jamais
Textes dits et choisis par Frédérique Bruyas
Mise en sons et en images : wall°ich

L’écriture surréaliste de Joyce Mansour follement visuelle et sonore, nous permet d’explorer à nouveau des zones de frottement entre la parole, les images et le son ; parole physique, musique électroacoustique, images des corps traités
comme matière à dé-structurer un espace en mutation ; à l’origine il y a « les déhanchements
d’une langue jamais apprise qui appellent épellent élaborent l’alphabet du cauchemar ».
L’œuvre de Joyce Mansour est innervée par la question du corps qui en son sein porte la mort. Le corps lui-même participe à la violence du monde. Il saigne, sue, sécrète du sperme, de la morve, de l’urine ; il se crée des bouffissures, des plaies
purulentes, des abcès, des cancers ; il devient charogne, sanie.
La vie est dans cette coulée, le corps finit par se noyer dans ses liquides et de ce carnage, il nous reste la beauté du langage de Joyce Mansour, dans sa crudité et son imaginaire.

L’homme libre vaincra la mort
Et cette odeur complexe qu’est la liberté
Mélange d’amoniaque
De mélasse
Et de transpiration

Pourquoi l’eau toujours l’eau
Entre la terreur et l’éveil
Qui a ouvert la bouche de l’homme

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Emmanuel Péreire > Détails grandeur nature
Mise en voix, en sons et en images : wall°ich

QUELQU'UN 2
Ce personnage est vivant.
Il prend de l'air dans ses poumons
et rejette du gaz carbonique.
Ses mains moites laissent
des traces de buée.
Un certain endroit du sol
est occupé chaque fois
qu'il se déplace.
Il peut s'arrêter là où il se trouve.
Il peut même y rester pour toujours.

Chaque récit de ce recueil décrit ou donne
la parole à un personnage vague, indéterminé,
arbitrairement piqué hors du lot humain, et à qui
il arrive des choses banales ou inquiétantes, à qui
il n'arrive rien du tout, qui pense ou qui ne pense pas.
Emmanuel Péreire parvient ainsi à donner à
l'invraisemblable ou au secret toutes les apparences
du vraisemblable ou du révélé le plus anodin,
et inversement.
Il ne faut pas croire que cette "normalisation"
de l'étrange et du morbide en désamorce
la charge d'inquiétude ; bien au contraire,
c'est dans cette habile juxtaposition que
résident tout l'art de l'auteur
et toute la force de son livre.

Christian Bourgois éditeur, 1970
catalogue
VOuÏR, label de création et de production œuvrant dans les frottements génératifs entre sons - images - textes - attitudes - ...
Trouver et générer de nouvelles postures créatrices de sens - de méta-sens ; entrainant le spectateur vers d’autres résonances : subjectives, poétiques / poîétiques...
Proposer d’autres manières (moyens) de ressentir les œuvres ; quitter le clivage télévisuel / filmique du consommateur/spectateur pour aller vers celui de
l’inter-acteur / creuset / ré-actant.

wall°ich > Zones non-diteS
infimes infinis )2(
Territoires Universels d'Absolu dissoluble

Ce travail part du postulat que tout espace est matière et inversement.
Il est volontairement non-narratif, en ce sens qu’il porte en lui sa propre teneur d’expression :
l’auditeur / spectateur se trouve confronté à sa propre dramaturgie, sa culture, son ressenti.
Ces Zones sont non-diteS en se sens qu’elles n’appellent aucune dimension référente ;
elles ne sont qu’afférentes à leurs propres natures objectales / objectables...

Cette création est destinée au système home-cinéma 5.1 et peut faire l’objet d’une installation.


Durée : 68’

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wall°ich & auteurs / lecteurs / performeurs associés > Vidéosynthèses
Mise en sons et en images : wall°ich

Durée : 59'

Entreprises début 2003 ces vidéosynthèses sont une nouvelle phase de mon travail sur les mutations possibles entre mondes réels et virtuels,
matières visuelles, sonores et cognitives ; dans l’inter-réaction qu’elles suscitent avec l’écouteur / regardeur : l’inter-réacteur.
Et si l'état du monde n'était qu'une illusion conformée par l'habitude et l'éducation de nos regards issues du grand "tout )Out( médiatique"...
L'état du monde, des mondes, de quoi parlons-nous ? De la multiplicité des subjectivités mises au rebut d'une inter-subjectivité générique / générale
et consensuelle ou d'une ouverture critique des consciences par la geste créatrice !..

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les limites et...)Marzan - wall°ich( > ...Prendre le Large
Pascal Marzan : Guitaràbiscoter / wall°ich : sax, tuyo, embouchures, bruits,...
Mise en sons et en images : wall°ich

Tenter d’épuiser le contexte sonore/musical peut parfois être le propos/l’à-propos
d’une proposition à vivre l’expérimentable, la dé-mesure > le démesuré !..
Ils l’ont fait, c’est là ; que faire après le déjà là de la dé-construction -> choisir le démesuré ?
S’y laisser aller, râler d’en jouir à l’envers des souvenirs maquillés de savoirs anciens...
Laisser venir les trop-pleins, les pas-assez-vides, les saturations d’espaces vibrants
les hurleurs de silence ; ces immenses petits précis de matières/espaces qui fondent l’in-ouïe,
l’en deçà du voir. Flottements dé-composés de lumières texturales, de drones spontanés,
déguisés, singeant la geste musicienne, puis la retournant comme en hypothèse
de contraintes contraires. Expérimentables comme si les effets de ces psychomatières sonores
se reflétaient dans l’improbable, l’llusion de ne plus qu’être les résonances d’une poésie/poïésie
quantique, d’un au-delà du sens aux trop-pleins du grand vide.

 

Durée : 61'

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wall°ich > Espaces d'incertitude temporelle
infimes infinis )3(
Mise en sons et en images : wall°ich

Durée : 67'

 
En vertu de l'axiome de l'interdépendance universelle (de l'intersubjectivité transcendantale
des êtres et des choses, disait Abellio), tout champ clos n'est qu'illusoirement clos.
Illusion nécessaire puisqu'elle permet de dégager les lois propres d'un champ spécifique
ou d'un certain niveau de réalité.

Michel Camus ) in La main cachée entre poésie et science (

 

Strophe 5

Pourquoi les pensées peuvent-elles être leur aide ou allées.
Il disait allées elles avait dit allées
Tout comme faire de leur mieux avec la moitié du temps
Un plus sucré qui se sucre vient à la longue
Dis-lui ce qui s’est passé alors allons c’est tout
Sois inquiète lorsque tu ajoutes seulement non
seulement alors qu’elles étaient furieuses
Sois gentille avec la moitié du temps qu’elles diront
C’est sans aucun doute d’elles pour elles pour chacun
Tous

Gertrude Stein in Strophes en meditation
Traduction Christophe Marchand-Kiss

 

RHABDOMANCIE

Votre mari vous néglige?
Invitez sa mère à passer la nuit dans votre chambre
Puis affalée dans l'armoire près du lit
Projetez votre oméga plus une poignée de salamandres
Dans le miroir où l'ombre se dandine
Votre mari vous échappe ?
Le céleste directeur a besoin d'un régime
Urinez dans sa soupe quand heureux près de vous
il s'allonge
Soyez douce mais habile à farcir l'oie grasse
De poulpes de messages
Et de poils de mandragore
Taquinez ses penchants avec un blaireau de soie
Saupoudrez son phalène de sang et de suie
Et surtout souriez quand dans vos bras il se meurt
Malgré lui c'est à vous qu'il pensera

Joyce Mansour (extrait)

 

LE PETIT HABITACLE

Petit habitacle. Grandes espérances.
(Choses à toute vitesse vues).
Je vois des choses presque inaperçues.
Des choses grandeur nature, mais dans leurs détails.
Le petit côté d'une ligne. La petite insistance d'une ombre.
La lumière criblée de points obscurs.
Il faudrait tout répertorier, classer et numéroter.
Ne rien perdre de ce qui se passe devant les yeux.
Quand les éléments se déplacent, ils laissent un sillage, une trace, un peu de vide, et c'est le moment pour les yeux
de saisir une chance...

Emmanuel Péreire ) détails grandeur nature (